Il faut réagir !

La France politique tourne le dos à l’esprit fondamental qui a fondé notre république et l’engagement de tout socialiste : Soutenir et accompagner les personnes les plus vulnérables pour une politique juste, ambitieuse, réaliste et engagée pour le développement de l’humain. La gangrène se développe au sein de notre propre camp. Comment , par exemple, peut-on fermer les yeux sur l’ abaissement constaté de notre démocratie française sous prétexte qu’ailleurs, c’est pire ! Hier, au marché de Mont-Saint-Aignan (76) j’ai entendu cet argument de la part d’un militant de terrain, socialiste, dont l’honnêteté intellectuelle et l’engagement n’est pas à remettre en cause. Il subit, malheureusement les désagréments du fatalisme et du principe politique trop souvent usité aujourd’hui : “Ce n’est pas de notre faute, c’est fatal ” Pardon, mais si on réfléchit de la sorte, on est contreproductif et surtout plus du tout socialiste. Il est nécessaire de faire le point sur son engagement. Distribuer des tracts avec un tel point de vue fait fuir !

Je considère comme un devoir politique d’assumer. Affronter ses erreurs, c’est déjà vouloir les corriger et cela ne peut être que bénéfique pour le collectif. Bien évidemment, on ne va pas non plus passer notre temps à l’introspection. Par contre, il est de notre devoir de grandir politiquement en tenant compte de nos erreurs qu’elles soient personnelles ou collectives.

L’histoire de notre mouvement rengorge de témoignages et d’actions où le socialisme a combattu pour la liberté. De ces martyrs et ces morts qui ont sacrifiés leur existence pour le socialisme, que reste-t-il ? la révolution, la commune, les combats du front populaire, la résistance contre l’ Etat Français, Les années Mitterrand ne sont pas uniquement des faits historiques qui appartiennent à un passé. Ils sont le fait d’un état d’esprit, d’une volonté, d’un idéal.

Ce jour, face au constat de la désertion républicaine qui, entre autre, accepte l’extrême droite comme une obédience compatible avec la république, il faut réagir. Ce n’est pas “moi”, ou “toi” ou “vous” qui peuvent réussir, c’est NOUS. Cette unité doit se construire autour des valeurs qui alimentent notre vie quotidienne. Ce que nous sommes dans notre espace intime peut refléter dans le groupe. Il suffit de vouloir pour enclencher une action.

Le rôle de tout socialiste est de combattre ce fatalisme ambiant qui règne en France. Aucun algorithmes, aucune ” vérités affirmées” aucune tentative de manipulation des consciences doit nous atteindre. Etre Socialiste n’est pas une vilain mot ou une utopie. C’est magnifier des principes politiques qui, tout au long de notre histoire ont permis de progresser.

L’action est mission et rien n’est fatal !

Frédéric Quillet

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